L’éclairage public en chiffres
Pas moins de 41% de la consommation d’énergie des collectivités locales est due à l’éclairage public. Le constat du Syndicat de l’éclairage est évocateur : entre 50 et 80% d’économies d’énergies potentielles peuvent être envisagées grâce à la rénovation de l’éclairage public pour les communes. Avec un retour sur investissement escompté entre 4 et 6 ans.
Par ailleurs :
- Jusqu’à 40% des luminaires publics sont âgés de plus de 25 ans.
- Les communes, départements et régions françaises sont en retard sur la législation européenne : 80% des luminaires auraient déjà dû être remplacés pour se mettre aux normes.
- Entre 10% et un tiers des luminaires publics sont des lampes à vapeur de mercure, pourtant interdites de mise en commercialisation depuis près de 10 ans.
- En 2023, l’Hexagone comptait environ 10 millions de points lumineux, soit environ 160 par tranche de 1 000 habitants.
Actuellement, le taux de renouvellement à travers la rénovation de l’éclairage public est estimé à 3%. Un taux qui représente un fort potentiel de progression, pouvant être soutenu par les CEE pour les collectivités.
Sobriété énergétique, préservation de l’environnement, réglementation : des enjeux d’envergure
Rénover la lumière artificielle extérieure répond à des impératifs multiples : gains énergétiques, confort des habitants, mise en conformité réglementaire, protection de la biodiversité…
Rénovation de l’éclairage public : quels avantages pour une collectivité ?
La liste des avantages à la rénovation de l’éclairage public est longue :
- Des économies d’énergie sur l’un des postes de dépense énergétique les plus importants pour les collectivités.
- Réduction du montant des factures face à des conjonctures économiques incertaines, notamment en ce qui concerne le prix de l’électricité.
- Renouvellement d’un parc de luminaires vieillissant, ce qui induit une diminution des coûts de maintenance et d’entretien des parcs obsolètes.
- Déploiement d’outils technologiques en support à la mutualisation de nouveaux besoins sur les territoires, en phase avec les préoccupations des administrés : bornes de recharges de véhicules électriques (écoresponsabilité), vidéoprotection (sécurité), bornes WiFi (innovation), etc.
- Confort visuel des administrés, renforcement de la sécurité des habitants.
Les conséquences négatives d’un mauvais éclairage public sur l’Homme sont bien identifiées : impacts sur la rétine, éblouissement, perturbation du rythme circadien… Et au-delà des habitants d’une commune, rénover l’éclairage public relève tout aussi bien d’un point de vue réglementaire et d’une volonté de protéger la biodiversité.
L’arrêté « Nuisances lumineuses »
La rénovation de l’éclairage public, c’est aussi la mise aux normes des parcs luminaires communaux. En rénovant ces derniers, les collectivités locales se mettent en phase avec la réglementation en vigueur, à l’échelle nationale ou européenne. A l’image de la rénovation énergétique des bâtiments publics, elle-même dynamisée entre autres par le décret tertiaire.
C’est le cas, par exemple, avec l’arrêté du 27 décembre 2018 « Nuisances lumineuses », qui désigne dans son périmètre une série d’installations d’éclairage, parmi lesquelles celles de la voirie, des équipements sportifs, des bâtiments non résidentiels, des parcs de stationnement, ou encore de la mise en lumière des caractères esthétiques des communes de nuit (immeubles et bâtiments du patrimoine, parcs et jardins).
L’objectif de cet arrêté est de réduire au mieux les nuisances lumineuses et les troubles excessifs aux personnes, à la faune, à la flore et aux écosystèmes. A terme, faire diminuer le gaspillage énergétique et faire tomber les entraves à l’observation du ciel nocturne.
La biodiversité et la pollution lumineuse en question
La réduction de la pollution lumineuse rendue possible par la rénovation de l’éclairage public contribue à la préservation de la biodiversité.
Selon l’OFB (Observatoire Français de la Biodiversité), la notion de « trame noire » correspond à un « ensemble connecté de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques pour différents milieux (sous-trames) dont l’identification tient compte d’un niveau d’obscurité suffisant pour la biodiversité nocturne ». La rénovation de l’éclairage public contribue à préserver cette trame noire, alors que 30% des vertébrés et 65% des invertébrés sont au moins en partie nocturnes.
Les solutions luminaires envisageables pour les collectivités
Il existe plusieurs types de luminaires utilisés par les collectivités : les luminaires sur mâts ou crosses en façade, les bornes et colonnes, les appliques murales, les projecteurs, ou l’éclairage artificiel encastré de sol. En matière de photométrie, d’efficacité énergétique ou d’efficacité lumineuse, et de rendement total, les ampoules LED représentent un fort potentiel permettant d’optimiser la qualité des parcs luminaires des collectivités.
De plus, les luminaires LED disposent d’une durée de vie estimée entre 50 000 et 100 000 heures. Pour permettre aux communes de sélectionner les bons équipements, le Syndicat de l’éclairage et la Fédération de la distribution de matériel électrique ont créé la Charte LED. Ce document de référence offre un moyen de comparaison des performances réelles des luminaires proposés par les fournisseurs et fabricants du marché.
La transition vers la technologie LED emporte une hausse de l’électronique et de la connectique dans la rénovation de l’éclairage public. Ces outils servent à la programmation de la maintenance et des diagnostics en cas de panne ou de dysfonctionnement. Dans les usages quotidiens, des systèmes de détection de présence permettent par exemple d’optimiser la consommation électrique des luminaires publics.
Concrètement, même si ces dispositifs électroniques consomment de l’électricité, la consommation d’énergie des réseaux d’éclairage vieillissants allumés et éteints plusieurs heures par jour sera toujours plus élevée. De fait, la rénovation de l’éclairage public s’accompagne de la mise en place de nouvelles fonctions de gestion intelligente.
La rénovation de l’éclairage public avec Économie d’Énergie
Parmi les leviers financiers accessibles aux collectivités dans le cadre de la rénovation énergétique de leur éclairage public, on peut citer :
- Le soutien opérationnel LUM’ACTE du programme ACTEE (Action des Collectivités Territoriales pour l'Efficacité Energétique) : avec un taux d’aide plafonné à 30% du montant total des travaux, LUM’ACTE a déjà financé 9 100 communes.
- Le Fonds Vert : son axe de rénovation des parcs luminaires d’éclairage public offre des subventions pour des diagnostics territoriaux, l’ingénierie liée au dimensionnement du parc, le renouvellement des luminaires. Cette source de financement est plafonnée à 20% du montant des travaux.
- Le dispositif des CEE : avec deux fiches d’opérations standardisées, la RES-EC-103 (Système de variation de puissance en éclairage extérieur) et la RES-EC-104 (Rénovation d’éclairage extérieur). Le taux de couverture des aides CEE peut atteindre 10 à 20% du coût des travaux.
Économie d’Énergie, filiale de La Poste et acteur historique des Certificats d’Economies d’Energie, accompagne depuis près de 14 ans les collectivités dans leurs projets d’efficacité énergétique. Nos experts aident les communes à :
- Mobiliser et cumuler les aides financières disponibles : primes CEE et Fonds vert.
- Financer le reste à charge grâce à une offre de leasing, amortie grâce aux gains énergétiques de long terme.
- Garantir la fiabilité des travaux réalisés face aux risques de fraude, en vérifiant la qualité des luminaires et des ampoules, ainsi que la qualification des professionnels en charge des travaux.
Vous représentez une commune, un département ou une région ? N’hésitez plus et faites confiance à Économie d’Énergie pour la rénovation de l’éclairage public de votre collectivité territoriale !