La question des gisements non adressés à l’approche de la P6
Le GPCEE (Groupement des Professionnels des Certificats d’Economies d’Energie), dont fait partie Économie d’Énergie, a annoncé le 11 avril dernier lancer une étude sur les gisements de certificats d’économies d’énergie encore non adressés, dans le cadre des travaux préparatoires de la 6ème période des CEE. L’objectif est de pallier à l’absence de données fiables en s’appuyant sur des expertises reconnues des CEE.
Une étude qui arrive à point nommé face aux réformes successives des aides à la rénovation énergétique pour le secteur résidentiel.
Quels objectifs pour cette étude du GPCEE ?
En s’appuyant sur des spécialistes de l’efficacité énergétique, le GPCEE entend :
- Quantifier les potentiels gisements de CEE non couverts par le dispositif
- Identifier les secteurs et les opérations de travaux dont l’exploitation contribuera à atteindre les objectifs d’économies d’énergie français d’ici 2030
En parallèle, le groupement souhaite proposer des recommandations pour à la fois mobiliser les gisements identifiés et estimer le niveau des futures obligations. Cette étude se place donc pleinement dans le sillage des derniers apports du GPCEE à la concertation sur la P6.
A la clé, l’opportunité d’éviter de reproduire les erreurs du début de la 5ème période et de donner les moyens à tous les acteurs du secteur de se préparer pour 2026.
A l’heure actuelle, les données manquent
Depuis le début de l’année, le gouvernement affiche une volonté renforcée :
- D’améliorer la compétitivité française en matière d’efficacité énergétique
- De mesurer avec encore plus de précision les économies d’énergie réelles et la réduction des émissions carbone
Dans ce contexte, Économie d’Énergie partage le constat du GPCEE selon lequel en 2024, les acteurs se heurtent à un manque de données fiables et actualisées. Les études à disposition s’avèrent datées et incomplètes, difficiles à croiser, et complexifiant l’identification des gisements réels de CEE encore non adressés. La mise en œuvre de cette étude du GPCEE, dont les résultats arriveront durant l’été, contribuera à définir avec pertinence les nouveaux niveaux d’obligation de la P6.