Les forces et les limites du label RGE

Économie d’Énergie revient sur les interrogations autour de la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) : certes perfectible, il demeure aujourd’hui l’un des meilleurs moyens de garantir la qualité des travaux de rénovation énergétique.

Réglementation
Un professionnel RGE et sa cliente Réglementation
Économie d’Énergie revient sur les interrogations autour de la qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Le label RGE, un atout pour les professionnels

Face à la crise du bâtiment neuf, les entreprises du BTP (Bâtiments et Travaux Publics) se tournent vers des alternatives pour remplir leurs carnets de commande. Parmi ces alternatives, le secteur de la rénovation énergétique. 

De fait, détenir le label RGE est un avantage réel pour les professionnels du bâtiment. La qualification  ouvre en effet les portes aux travaux aidés, par des dispositifs tels que la prime CEE (Certificats d’Economies d’Energie) et MaPrimeRénov’. En travaillant en partenariat avec Économie d’Énergie, les professionnels RGE ont même la possibilité d’intégrer les primes CEE à leurs offres. Ils peuvent proposer des devis plus compétitifs à leurs prospects pour gagner plus de chantiers et développer leur chiffre d’affaires. 

Par ailleurs, la plateforme France Rénov’ intègre les entreprises RGE dans un annuaire dédié, ce qui améliore leur visibilité sur le marché.

Le RGE offre des garanties de qualité aux bénéficiaires de primes CEE

Pour les bénéficiaires des aides à la rénovation énergétique, faire appel à un professionnel RGE est une obligation dans la plupart des opérations standardisées du dispositif des CEE. Mais au-delà d’être une obligation, c’est aussi un gage de qualité des équipements installés et des travaux réalisés.

En effet, afin d’être éligible à la prime énergie ou à MaPrimeRénov’, un chantier doit respecter une réglementation stricte et permettre des gains énergétiques réels une fois terminé. Ces questions de performance énergétique sont bien connues des artisans RGE, qui disposent d’une qualification spécialisée par type de travaux. A titre d’exemple, pour bénéficier d’une prime CEE dans le cadre d’une opération d’isolation thermique, le professionnel doit être qualifié RGE dans ce domaine de travaux.

C’est également un moyen de réassurance qui renforce la confiance des bénéficiaires envers les professionnels auxquels ils font appel pour réaliser leurs travaux.

Un process d’obtention parfois jugé complexe

Seul bémol, le parcours administratif pour qu’une entreprise soit qualifiée RGE est perçu comme semé d’embûches par certains professionnels. Comme évoqué plus haut, ces derniers doivent en effet démontrer qu’ils disposent des compétences dans le domaine concerné. Les délais d’attente pour l’attribution de la qualification, par ailleurs, sont parfois longs. 

A titre d’exemple, la CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) souhaiterait voir le processus de qualification simplifié, et se dématérialiser. 

La rénovation énergétique est un secteur qui nécessite des garde-fous

Il est bien sûr encore possible de perfectionner la qualification RGE, notamment en intensifiant les critères de validation. Demeure cependant un constat : à défaut de disposer d’une solution encore meilleure, le RGE est la solution qui permet de garantir au bénéficiaire final la qualité de ses travaux. 

Concrètement, il s’agit de l’un des meilleurs remparts face à la fraude énergétique : les professionnels qui ne sont pas qualifiés RGE ne peuvent tout simplement pas faire bénéficier des primes CEE à leur clientèle. Aujourd’hui, l’attribution RGE est limitée dans le temps et doit faire l’objet d’un renouvellement, tout étant sujette à des contrôles de conformité. Autant de garde-fous protégeant les bénéficiaires des fraudes et autre malfaçons.